Tandis que la Covid a été longtemps maître des horloges empêchant la tenue traditionnelle de ses vœux, la Capeb a tenu à maintenir cette cérémonie sacramentelle le 7 juillet. Des vœux estivaux durant lesquels le président de la Capeb Jean-Christophe Repon a présenté son calendrier de l’avant. Un exercice d’équilibriste entre bilan confédéral positif avec 59 300 adhérents, reprise entravée par la guerre en Ukraine et rentrée à l’inquiétude qui redouble.
Depuis plus de vingt ans, la Capeb organise sa traditionnelle cérémonie des vœux au début du mois de janvier, au seuil de la nouvelle année. Un calendrier empêché à cause des différentes vagues de l’épidémie de Covid-19 qui sont devenues maître des horloges. À défaut de pouvoir véritablement tourner la page Covid sur fond de vague dont le ressac est prégnant, Jean-Christophe Repon, son président, a tenu à maintenir cette cérémonie sacramentelle le 7 juillet. Des vœux estivaux durant lesquels le président de la Capeb a souligné à gros traits les mesures et avancées qu’il met au bilan de la Confédération et présenté son calendrier de l’avant en toile de fond d’une rentrée économique incertaine qui risque de divaguer.
Faits marquants et avancées
En dépit du choc de la Covid et de ses effets papillon et d’une rentrée qui risque de s’annoncer haute en douleurs à bien des égards, Jean-Christophe Repon a tenu à ne pas se présenter comme « Le Maître du temps perdu ». Après avoir égrené les faits marquants en 2020 qui ont permis aux entreprises de recommencer à travailler en minimisant les risques pour leurs salariés et leurs clients (guide de recommandations avec la filière et l’OPPBTP, obtention des mesures de soutien économiques et d’aides aux TPE et travailleurs indépendants, signature de deux conventions collectives rénovées et modernes, l’une pour les « jusqu’à 10 », l’autre pour « les plus de 10 salariés »; report d’un an de la mise en œuvre de la REP Bâtiment…), il a rappelé les différentes avancées qui ont jalonné 2021. Et de citer, pêle-mêle : la victoire de l’U2P aux élections de la chambre de métiers et des représentants de la Capeb ; le droit d’opposition conquis par la Capeb sur le champ des jusqu’à 10 ; la fin programmée de la fiche de données de sécurité sur une période de 10 ans ; le succès de MaPrimeRénov’ ; la mise en œuvre de la qualification Chantier sous forme d’une expérimentation d’une durée de deux ans ; le programme Oscar avec la simplification du dispositif des CEE et la mise en œuvre d’un réseau d’accompagnateurs des professionnels ; le report d’un an du dispositif de Responsabilité élargie du producteur (REP) ; la reconduction de la convention FEEBAT ; la rénovation achevée des CAP préparant aux métiers du bâtiment ; l’agrément de Constructys en juillet 2021 et, enfin, un CCCA BTP rénové et innovant.
Rentrée : l’inquiétude redouble
Jean-Christophe Repon a souligné que l’activité au second semestre « reste bonne » avec + 3 % en volume, 3,5 % en rénovation et 2,5 % dans le neuf, et des carnets de commandes « stables autour des 100 jours ». Toutefois, il s’inquiète de la dégradation des marges et des trésoreries des entreprises.
La Capeb est soucieuse néanmoins pour la fin de l’année 2022 car les hausses des coûts des matériaux et des équipements ne devraient pas cesser à court terme. Et surtout l’année 2023 « devrait être très compliquée en termes d’activité » selon ses termes.
Des assises du BTP attendues
Jean-Christophe Repon se félicite par ailleurs de la tenue en septembre des assises du BTP par Bruno Le Maire, après les avoir annoncées à l’Assemblée générale de la Capeb et de la mise sur orbite d’un plan stratégique de développement de la Capeb qui met le collectif et l’humain au centre des évolutions à venir dans le réseau de la Capeb. Avec, en filigrane, un objectif de 100 000 adhérents !
Quels lendemains ?
Enfin, le président confédéral a brossé les grandes lignes des futures actions de la Capeb et des défis qui se dressent à elle à l’instar du dossier des retraites avec l’U2P, de la prorogation des aides à l’apprentissage pour les petites entreprises avec un objectif de 100 000 apprentis dans le bâtiment, la mise en œuvre de la REP bâtiment et des ZFE, l’accélération de la féminisation des métiers et la lutte contre les formes de concurrence déloyale avant de donner rendez-vous à l’assistance présente à Toulouse pour les journées professionnelles de la construction qui se tiendront les 22 et 23 septembre 2022.