L’Ademe vient de dévoiler les résultats de sa dernière enquête sur les travaux de rénovation énergétique des maisons individuelles (Trémi). Quelques semaines après la présentation de la campagne Faire, destinée à mieux accompagner les particuliers dans la rénovation énergétique, ces chiffres dressent un bilan de la situation. Cette enquête vise à améliorer la connaissance de la perception, sur le terrain, des politiques nationales et locales d’encouragement à la rénovation énergétique des logements.
Durant la période 2014-2016, 5,1 millions de ménages en maison individuelle ont réalisé des travaux, soit 32 % du parc de maisons françaises (59,3 milliards d’euros de travaux) sachant que 260 000 de ces rénovations ont permis un gain énergétique représentant deux classes énergétiques de diagnostic de performance énergétique (DPE) ou plus, soit 5 % du total. Une opération sur cinq (20 %) a permis de faire gagner une classe de DPE. Les 75 % restants n’ont pas vu leur DPE modifié après les travaux. Le coût moyen des travaux pour gagner un niveau sont de 15 900 euros par logement, et de 25 900 euros pour gagner deux niveaux. La plupart des travaux en sont restés à un coût de 9 700 euros (DPE stable). Ces chiffres reflètent le surcoût qui peut exister entre des travaux de rénovation efficaces énergétiquement et des travaux plus classiques. Avec, en filigrane, un constat amer : de nombreux ménages ayant réalisé des travaux et envisageant d’en refaire à l’avenir ne passent pas à l’acte car ils n’ont plus les fonds nécessaires. Pour l’Ademe : « Ces observations confirment que le chemin qu’il reste à parcourir est très important pour parvenir à un parc de logements au niveau BBC à l’horizon 2050. »
La suite de cette enquête sera à retrouver dans le détail dans Le Bâtiment Artisanal de décembre.