La suspension des aides MaPrimeRénov’, faute de budget 2025, plonge le secteur de la rénovation énergétique dans l’incertitude. La Capeb tire la sonnette d’alarme et appelle les parlementaires à agir rapidement pour débloquer la situation.

Le programme MaPrimeRénov, destiné à financer les travaux de rénovation énergétique des particuliers, fait face à un sérieux coup d’arrêt en 2025. Le ministère du Logement a confirmé qu’en l’absence de budget validé pour cette année, aucun nouveau fonds ne pourra être débloqué sous le régime actuel. Seuls les dossiers instruits et validés avant le 31 décembre 2024 seront honorés, laissant de nombreux dossiers en attente de financement. Ces derniers incluent à parts égales des projets de rénovation globale et des gestes simples. Un budget pourrait être voté d’ici mi-février, mais d’ici là, l’ensemble du processus est à l’arrêt, provoquant incertitude et frustration chez les bénéficiaires potentiels.

Ce gel des fonds, bien que conforme aux règles constitutionnelles, reflète les limites du système budgétaire actuel. En effet, les fonds de MaPrimeRénov, considérés comme des investissements non essentiels, ne peuvent être alloués en période d’impasse budgétaire.

La Capeb alerte sur les conséquences graves de l’absence de budget 2025, qui suspend le versement des aides MaPrimeRénov’. Ce gel met en danger l’un des dispositifs phares de la transition écologique et affecte directement les artisans du bâtiment, déjà fragilisés par un marché en recul. La suspension des aides risque d’aggraver les difficultés économiques du secteur tout en freinant les efforts de rénovation énergétique indispensables.

Une urgence politique à débloquer

Face à cette crise, la Capeb demande la poursuite de l’instruction des dossiers déposés par les ménages, pour garantir une reprise rapide dès le déblocage budgétaire. Elle insiste sur la nécessité de préserver la simplicité et la stabilité des dispositifs pour éviter de nouvelles crises à l’avenir.

Pour Jean-Christophe Repon, président de la Capeb, cette situation reflète une instabilité politique qui pénalise injustement les artisans. « Ce blocage asphyxie des entreprises déjà fragilisées par la conjoncture économique. Je souhaite m’entretenir rapidement avec la Ministre du Logement pour défendre les intérêts des artisans et de la transition écologique. » En première ligne pour trouver des solutions, la CAPEB entend poursuivre son engagement en faveur d’un secteur artisanal fort et résilient ».

Dominique PARRAVANO