Jean-Christophe Repon, vice-président de l’U2P en charge du dialogue social, s’est rendu à l’invitation du président de la République le 18 avril. Il a rappelé qu’en dépit de l’adoption et de la promulgation de la loi sur les retraites, la réforme n’est pas achevée.
En effet, a rappelé Jean-Christophe Repon, deux mesures pour les travailleurs indépendants restent à concrétiser :
- d’une part la garantie que les assurés qui ont effectué une carrière complète pourront bénéficier d’une pension de retraite à hauteur d’au moins 85 % du Smic net à partir de septembre 2023, devra être étendue aux travailleurs indépendants comme le Gouvernement s’y est engagé ;
- d’autre part la réforme de l’assiette des cotisations sociales des travailleurs indépendants reste à mener en vue de parvenir à une équité contributive entre les salariés et les indépendants.
En outre, Jean-Christophe Repon a précisé que l’U2P souhaitait que les mesures censurées par le Conseil constitutionnel pour des raisons de forme, soient intégrées dans le projet de loi consacré à l’emploi. Il s’agit notamment de la possibilité d’un départ anticipé à la retraite en cas d’usure professionnelle.
Profitant de l’occasion, Jean-Christophe Repon a rappelé toute la spécificité des entreprises de proximité et l’attention particulière dont elles doivent faire l’objet dans les réformes à venir pour les protéger au mieux, car elles sont les acteurs majeurs de la vie des territoires.
Il a aussi demandé au président de la République de réduire à deux ans la durée d’exercice d’une activité en micro-entreprise afin de protéger les salariés et les entrepreneurs par un statut protecteur. A défaut, a-t-il expliqué, tous ces micro-entrepreneurs seront éligibles aux minimas sociaux dans quelques années.
Enfin, il a rappelé que les TPE font partie du patronat qui demande le plus d’attention dans l’application des textes.