Accompagné du ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, et de la ministre chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, le 13 septembre Emmanuel Macron, président de la République, était en déplacement en Vendée, au lycée professionnel Eric-Tabarly des Sables-d’Olonne, pour présenter le projet de réforme de la voie professionnelle.
Après avoir déjeuné avec des élèves, il a échangé avec l’équipe éducative, les élèves ainsi que des chefs d’entreprise engagés dans les formations de l’établissement.
Dans ce cadre, Lucie Amelineau, présidente de la Capeb Vendée, est intervenue devant le chef de l’Etat (c’est d’ailleurs lui qui lui a donné le micro). Dans un premier temps, elle a souligné la dynamique de l’apprentissage en Vendée, tant du côté des CFA que des apprentis eux-mêmes, et la qualité des relations entretenues avec les CFA et les lycées professionnels « qui nous suivent ». Elle a ensuite rappelé l’importance et le rôle du maître d’apprentissage confirmé : « Celui qui accueille l’apprenti chez nous, qui intègre, qui montre… », rappelant au passage qu’il y avait une marche entre le collège et le monde du travail et que les jeunes n’étaient pas immédiatement productifs à leur arrivée dans l’entreprise. Poursuivant sur la réforme elle-même, Lucie Amelineau a souhaité que lycées professionnels et CFA travaillent en complémentarité et surtout que les CFA ne soient pas oubliés. Enfin, la présidente de la Capeb Vendée s’est adressée directement aux lycéens pour les féliciter d’avoir choisi cette voie, car ce n’est pas anodin. Elle les a aussi invités à être fiers d’eux, fiers de leurs mains « si vos mains travaillent, c’est grâce à votre tête », avant de leur prodiguer un dernier conseil : « Ce n’est pas parce que vous êtes dans les métiers manuels qu’il faut oublier le français. »
A la conclusion de ces échanges, le président de la République a souligné la pertinence des propos de Lucie Amelineau. Il a précisé que cette réforme n’avait pas pour objet d’opposer les CFA et les lycées professionnels, estimant en outre qu’un des points de la réforme sera de décloisonner au maximum le travail entre les acteurs. Il a conclu en rappelant qu’il ne souhaitait pas qu’on oppose la capacité à avoir des savoirs fondamentaux et à aller plus vite vers des métiers.