Le déficit du régime de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO pour 2020 est estimé à plus de 6 milliards d’euros. Il est même envisagé à hauteur de 15 milliards sur les années 2020 à 2022.
Cette situation met à mal le niveau des réserves du régime de sorte que la nécessité de disposer de réserves équivalant à six mois de prestations, n’est plus garantie.
Dans ce contexte l’U2P considère qu’il fallait écarter la piste d’une augmentation de l’effort contributif des actifs qui ont déjà pâti de la pandémie, et partage les dispositions de l’accord issues de la négociation paritaire du 22 juillet.
La meilleure réponse au risque d’aggravation du déficit consiste en effet à appliquer une sous-indexation des pensions de retraite de – 0,5 % et de l’assortir d’une suppression en 2021 et 2022 de la réduction (de 2 %) de la dotation d’action sociale.
Cette solution permettra à la fois de limiter l’impact sur le niveau des pensions des retraités compte tenu d’un taux d’inflation prévu de 1,4 %, et d’assurer le maintien du volume d’aides proposées aux assurés qui en ont besoin.
Ainsi, l’U2P sera signataire de l’avenant à l’accord national interprofessionnel sur la retraite complémentaire AGIRC-ARRCO du 10 mai 2019, qui sera prochainement adressé aux partenaires sociaux.
Pour Corine Postel, chef de file de l’U2P dans cette négociation : « Les partenaires sociaux ont fait preuve de responsabilité en se donnant les moyens d’assurer la pérennité du régime de retraite complémentaire. »