Du 3 avril au 13 mai 2023, l’OPPBTP s’associe aux acteurs des branches du BTP pour lancer un dispositif inédit de communication, d’information et d’accompagnement terrain pour la prévention du risque dans le BTP. L’objectif est de donner l’envie et les moyens d’agir aux professionnels pour mieux prendre en compte et lutter efficacement contre les TMS.

Du 3 avril au 13 mai 2023, les acteurs du BTP se mobilisent autour du risque TMS, avec l’objectif de contribuer à la réduction des accidents du travail et des maladies professionnelles. L’OPPBTP, la Cnam et les Services de prévention et de santé au travail du BTP (SPST-BTP) porteront un dispositif national de communication, d’information et d’accompagnement terrain auprès de l’ensemble des professionnels du secteur, avec le soutien de la Direction générale du travail, de l’INRS, et des organisations professionnelles d’employeurs et de salariés. Les actions seront déclinées en région, grâce à la mobilisation des partenaires régionaux et départementaux. Toute la campagne s’articulera en priorité autour de trois causes biomécaniques majeures : les efforts intenses, les gestes répétés et les postures contraintes. Elle reposera sur une approche pratique liée à trois phases clés du chantier : la livraison du chantier, l’approvisionnement au poste de travail et la réalisation des travaux.

Le dispositif s’organise autour de trois axes principaux :

  • Le déploiement d’une campagne de communication

Afin de sensibiliser un maximum de professionnels du BTP, l’OPPBTP et ses partenaires mettent à disposition des entreprises un kit complet de communication qui se décline par métier autour d’un concept : « Même pas mal ». Celui-ci rebondit sur une ancienne campagne de la Cnam, déjà connue des professionnels, sous un angle plus positif. Cette campagne sera déployée principalement sur les supports digitaux comme les réseaux sociaux et partagée par les partenaires de l’OPPBTP auprès des entreprises du BTP. Sa promotion sera également assurée par la diffusion de vidéos et l’affichage de la campagne dans les salles d’attente des services de santé.

  • Une campagne d’information et de sensibilisation aux TMS pour tous les publics

Les acteurs de la campagne déploient de nombreuses ressources et outils pour aider les entreprises à agir : une série de webinaires nationaux à destination des opérateurs, encadrants et chefs d’entreprise, animée par les conseillers en prévention de l’OPPBTP ; un site dédié, memepasmalbtp.fr, qui permet de découvrir des solutions pratiques, de s’inscrire aux webinaires et d’accéder à une boîte à outils complète ; huit vidéos pratiques sur des équipements adaptés et performants (deux « Minute Prévention » sur l’aménagement des postes de travail et la compréhension des TMS et un module e-learning D’Clic Prévention TMS seront disponibles) ; une lettre de la Prévention ; un kit de sensibilisation clé en main mise à disposition des formateurs de CFA.

  • Une présence forte sur le terrain pour accompagner les professionnels

L’OPPBTP mobilisera ses 150 conseillers en prévention durant plus de trois mois pour aller à la rencontre des entreprises, analyser leurs besoins et engager une démarche d’accompagnement. Pour cela, l’Organisme prévoit de rencontrer 500 entreprises afin de réaliser un diagnostic ciblé, adapté à leur taille. Pour les entreprises de moins de vingt salariés, les conseillers de l’OPPBTP s’appuieront sur un diagnostic simplifié réalisé sur le chantier. Les entreprises de plus de vingt salariés se verront proposer un diagnostic plus approfondi de deux heures. Après chaque diagnostic, un accompagnement sur mesure sera proposé. Pour aider les entreprises à prendre conscience et progresser, l’OPPBTP dispose de formations Adapt Métier et Adapt BTP.

Des solutions pour agir concrètement contre les TMS

Pour aider les professionnels à mettre en œuvre des solutions efficaces sur leurs chantiers, l’OPPBTP recense de nombreuses initiatives d’entreprises du BTP de tous corps de métiers qui permettent de réduire considérablement les facteurs de TMS. Parmi ces solutions, on retrouve par exemple :

  • une potence de levage sur un camion benne de moins de 3,5 tonnes pour réduire les manutentions manuelles ;
  • des polybennes avec racks de rangements pour transporter les échafaudages ;
  • un cloueur portatif monté sur une perche télescopique pour fixer les supports de câble d’alimentation en sous-face de dalle ;
  • une ligatureuse pour faciliter les opérations de ligaturage des armatures béton pour planchers coulés en place ;
  • des dérouleurs de bande, dits « banjos », pour jointoyer plus facilement les plaques de plâtre ;
  • un coupe-câble électrique qui s’actionne par simple pression sur l’interrupteur ;
  • des coupe-tige sur batterie pour sectionner des tiges filetées à la place de meuleuses électriques ;
  • un lève-charges pour faciliter l’installation des climatisations ;
  • un minifinisseur pour appliquer mécaniquement les enrobés.