L’U2P partage la priorité du Gouvernement visant d’une part à augmenter le nombre d’apprentis et d’autre part à rendre plus accessible la formation professionnelle continue des salariés des TPE-PME. L’objectif à terme est en effet de répondre aux besoins en compétences des entreprises et de lutter contre le chômage, en particulier celui des jeunes.Le dispositif annoncé concernant les formations en alternance s’avère globalement satisfaisant.
Comme le demandait l’U2P, la contribution alternance sera mutualisée et financera exclusivement les formations en alternance, à la différence du système actuel.
De même, la volonté gouvernementale de donner la priorité à la formation professionnelle des salariés des plus petites entreprises doit être saluée.
En revanche, l’U2P considère que le projet de loi ne répond en rien à l’objectif de simplification, de clarification et de transparence des circuits de financement en matière de formation professionnelle continue. : « En effet, si le projet de loi acte le principe d’une contribution dédiée au développement des compétences dans les petites et moyennes entreprises, les moyens financiers qui y seront consacrés ne sont nullement définis, ni la répartition des moyens entre les entreprises de moins de 11 salariés et celles de 11 à 49 salariés. »
Enfin, l’U2P demande que l’aide accordée aux entreprises employant des apprentis ne soit pas réservée au cas des apprentis d’un niveau inférieur ou égal au bac.
Aussi, l’U2P demande que la ministre du Travail engage le plus rapidement possible une concertation dans l’objectif de modifier ces aspects du projet de loi.
Pour Alain Griset, président de l’U2P : « Compte tenu de l’importance des enjeux de la formation, j’invite la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, à reprendre la discussion afin que les objectifs de cette réforme se traduisent concrètement dans les dispositions du projet de loi. »