Après une année 2024 compliquée, l’association française des industries des produits de construction (AIMCC) estime que l’année 2025 sera pire.

 

Non, 2024 n’a pas été une année noire pour les adhérents de l’Association française des industries des produits de construction (AIMCC). Ainsi, selon le bilan de conjoncture de 2024 de l’association, il s’agit plus d’une période contrastée. Bien sûr, la crise du logement et de la baisse des permis de construire impactent directement le gros œuvre (-6,6% en volume), alors que le non-résidentiel (-7,4%), l’artisanat du bâtiment (-3,9%) ou encore le second œuvre (-8%) ne font pas mieux. Mais les industriels peuvent compter sur une activité travaux publics qui se porte bien, avec une croissance de 3%.

La baisse du second œuvre s’accélère

Alors que la Capeb ne souhaite pas faire de prévision en 2025, tant l’instabilité politique empêche d’y voir clair, l’AIMCC entrevoit, en se basant sur une enquête d’opinion auprès de ses adhérents industriels, une période plus difficile. En effet, 79% des acteurs anticipent une année de crise, avec des baisses d’activité significatives dans tous les secteurs. Si le gros œuvre doit continuer de subir de fortes baisses, l’AIMCC prévoit une accentuation de la dégradation de l’activité second œuvre, tandis que les prévisions pour les travaux publics sont disparates (-0,8% pour la FNTP). Pour 35% des répondants, le principal frein à l’activité sera une demande insuffisante.