L’Association des industriels de la construction biosourcée (AICB) a présenté des bons chiffres sur les ventes de ses matériaux, et espère continuer sur cette dynamique. 

 

Pour un premier baromètre, l’Association des industriels de la construction biosourcée (AICB) peut se targuer de résultats plutôt bons de la part de ses adhérents. Publié le 26 mars 2025, il fait état d’une forte progression du marché des matériaux biosourcés en 2023, avec un chiffre d’affaires de 91,6 M€ (59,1 M€ en 2016) pour 28 M m2 de produits posés (14,4M m2 en 2016). « Cela représente près de 11% de part de marché dans un secteur de l’isolation en baisse et qui compte au total 260 M m2 d’isolants posés chaque année », complète Vincent Hannecart, président de l’AICB et directeur général de Cavac Matériaux. Ainsi, entre 2016 et 2023, le marché des biosourcés a augmenté de 55% en valeur et de 95% en volume. « Cet écart entre la croissance du volume et de la valeur tient dans les 150 M€ d’investissements réalisés par les industriels depuis 2020, faisant baisser les prix et rendant les produits plus compétitifs », précise le président de l’AICB.

Les isolants semi-rigides fleurissent

La grosse évolution du secteur tient dans la place de plus en plus importante des isolants semi-rigides. Alors qu’ils ne représentaient que 20% des ventes de l’ensemble des produits biosourcés en 2016, ils atteignent 47% en 2023. Ils dépassent ainsi les isolants en vrac, qui passent de 78% à 44%. Les isolants rigides, passant de 2 à 6 %, et les bétons biosourcés, représentant 2% en 2023 contre 0% en 2016, connaissent aussi de belles progressions. Concrètement, cela représente 268% de croissance pour les panneaux rigides, 282% pour les semi-rigides, 168% pour les bétons biosourcés.

Malgré ces belles progressions, Vincent Hannecart affirme : « Nous en avons encore sous le pied, puisque nous pouvons produire, au maximum de nos capacités, 60 M m2 de produits isolants biosourcés, contre 28 M m2 posés en 2023. Nous pourrions ainsi doubler notre part de marché ». Et la filière ne compte pas s’arrêter là, puisque l’AICB estime qu’en 2030, la capacité de production atteindra les 80 M m2 d’isolants.

Des prix en baisse

Cependant, à date, les isolants biosourcés restent en moyenne plus chers que des produits conventionnels équivalents. Mais Vincent Hannecart reste confiant : « Les isolants classiques nécessitent plus d’énergie pour être produits, et devraient voir leurs prix augmenter, contrairement aux nôtres. » Puis, l’AICB met en avant les vertus écologiques de ces produits : en plus de capter du carbone en utilisant des matières végétales comme le bois ou le chanvre, ils évitent l’émission de carbone en isolant les habitations.

 

Label Produit Bisourcé

Ce label créé en 2015 a pour but de certifier le pourcentage de matières biosourcées utilisées dans les matériaux de construction.

Le site : https://produitbiosource.eu/