Les Capeb Grand Paris et Grande Couronne IDF ont appelé les artisans à se mobiliser le 9 avril devant l’hôtel de ville de Paris contre la zone à faibles émissions mise en place dans la ville, et plus généralement contre les conditions de circulation impraticables pour les professionnels.
Mercredi 9 avril, devant l’hôtel de ville de Paris, les artisans ont donné de la voix ! Répondant à l’appel de la Capeb Grand Paris et de la Capeb Grande Couronne IDF, la centaine de professionnels du bâtiment souhaitaient faire entendre leur mécontentement face à la mise en place de la zone à faibles émissions (ZFE). Une réglementation qui cristallise une colère qui prend pour source un phénomène plus général à la capitale : la difficulté, voire l’impossibilité de circuler et de travailler « avec dignité », ose même dire Jean-Claude Marzana, artisan peintre basé dans le 11e arrondissement. Il prévient même d’emblée : « Nous ne voulons pas plus de voitures dans Paris, mais nous voulons donner les moyens aux artisans de travailler correctement », explique-t-il.
Pouvoir stationner et circuler
Pour cela, les revendications des Capeb Grand Paris et Grande Couronne IDF sont claires, émises par le président de la première, Thierry Gesset-Parment : « Nous souhaitons pouvoir circuler dans la zone de trafic limité (ZTL) (en vigueur depuis le 5 novembre 2024, NDLR), et obtenir une tolérance pour les stationnements sur le bas-côté de la route. » Le vice-président, Robin Peltier, continue : « Nous souhaitons aussi une extension du volume horaire de stationnement à tarif réduit avec la carte Pro mobile, limitée à sept heures. Puis, il y a une limitation de stationnement pour les véhicules de plus de 1,6 t, ce qui englobe nos camionnettes. » Enfin, la Capeb souhaiterait que les artisans puissent emprunter les couloirs de bus, ainsi que la voie de covoiturage sur le périphérique.
Le stress du parcmètre
Entre les mille-feuilles administratifs qui rajoutent de longues heures de paperasse aux artisans et les amendes, la capitale se retrouve, de fait, délaissée par de nombreux artisans qui ne veulent plus y travailler. Et pour ceux qui restent, c’est « l’augmentation des tarifs en fonction des arrondissements pour les clients », selon Éric Marie, plombier à Montreuil, ou encore « le stress sur le chantier de voir en redescendant une amende sur le pare-brise », ajoute Robin Peltier.
Des dérogations existent, notamment pour les véhicules électriques ou hybrides, « mais nous ne pouvons pas racheter toute une flotte de camion en un claquement de doigts », rappelle Éric Marie, qui a, au total, cinq camionnettes.
À présent, la Capeb Grand Paris, la Capeb Grande Couronne IDF et les artisans attendent que la mairie de Paris agisse concrètement pour faciliter le travail des artisans dans la capitale.