Le ministre de la Transition écologique a annoncé hier soir sur Europe 1 le
rétablissement du crédit d’impôt pour les fenêtres. C’est une vraie victoire pour la
Capeb qui a défendu sans relâche l’efficacité écologique et économique de cette
aide aux travaux auprès des pouvoirs publics.
Depuis juin dernier, date à laquelle le remplacement des fenêtres anciennes avait
été exclu du périmètre du CITE (crédit d’impôt pour la transition écologique), la
Capeb appelle de ses vœux un retour en arrière de la part du Gouvernement. Cette
mesure avait suscité la colère et l’incompréhension de tout le secteur du bâtiment,
auquel le Gouvernement fixait en parallèle un objectif plus qu’ambitieux en
matière de rénovation énergétique : 500 000 logements rénovés par an.
Un crédit d’impôt plafonné à 100 € par fenêtre
Le dispositif annoncé par François de Rugy concernerait le remplacement des
fenêtres simple vitrage par des doubles vitrages, avec un crédit d’impôt plafonné à
100 € par fenêtre. Ce coup de pouce fiscal va bénéficier directement aux
particuliers, accélérer la rénovation des passoires thermiques et soutenir l’activité
des entreprises du bâtiment.
« Les clients seront ainsi accompagnés pour engager des travaux, nos entreprises
pourront voir, je l’espère, leurs carnets de commandes se garnir et maintenir
l’activité et l’emploi. Sans compter qu’il s’agit d’un geste de plus pour notre
planète » ajoute Patrick Liébus.
La prochaine étape sera de sanctuariser le CITE au moment de sa transformation en
prime, prévue en janvier 2020. Pour garantir l’efficacité de ce dispositif, il ne
faudra en aucun cas le rogner ou le conditionner au niveau de ressource des
ménages.
En parallèle, il sera indispensable de mieux faire connaître les aides disponibles,
afin qu’elles puissent réellement bénéficier à tous et permettent de dynamiser le
nombre de chantiers. La Capeb souhaite que les pouvoirs publics conduisent une
véritable campagne d’information et de sensibilisation à destination des
particuliers, sur les différentes aides, subventions et types travaux éligibles.
Légende
© Seignette Lafontan
Pour Patrick Liébus, président de la Capeb : « Il n’y avait aucune raison d’exclure
le remplacement des menuiseries vétustes du CITE. Sitôt entrée en vigueur, cette
mesure a fait chuter l’activité des entreprises de menuiserie et mis un coup de
frein aux travaux de rénovation énergétique, qui sont pourtant une urgence pour
le pays. Toutes nos rencontres avec les représentants du Gouvernement ont fini par porter leurs fruits : nous avons convaincu sur la pertinence économique,
écologique et sociale d’un élargissement du périmètre du CITE à l’ensemble des
travaux ayant un impact sur la performance énergétique des logements. »