La note de conjoncture du 4ème trimestre 2024 de la Capeb publiée le 21 janvier est venue confirmer une accélération de la baisse du volume d’activité de l’artisanat du bâtiment.

 

La baisse se confirme. Selon la dernière note de conjoncture de la Capeb publiée le 21 janvier 2025, le volume activité de l’artisanat du bâtiment affiche -6% au 4ème trimestre 2024 par rapport à la même période de 2023, portant la tendance annuelle à -3,9%. Les explications restent les mêmes que lors de la note de conjoncture du troisième trimestre : la baisse du volume d’activité de la construction neuve s’accélère (-13% T4 2024 vs T4 2023), tandis que l’entretien-rénovation (-1,5% sur la même période) et la rénovation énergétique (-1,5%) suivent cette tendance. Sur l’année 2024, ces trois indicateurs affichent respectivement -8,5%, -1% et -0,5%.

Toutes les entreprises sont concernées

Tous les corps de métiers sont concernés, puisque l’aménagement-décoration-plâtrerie, qui affiche la baisse d’activité la plus contenue (-5,5%) n’est pas si éloignée de la menuiserie-serrurerie et de la maçonnerie, les deux métiers qui subissent la baisse la plus importante (-6,5%).

Des disparités plus marquées existent cependant au niveau régional : les Hauts-de-France (-4,5%), ou encore la Bretagne, l’Occitanie et le Grand-Est (-5,5%) ont un recul d’activité plus contenu que le Centre-Val de Loire (-7,5%) ou la Bourgogne-Franche-Comté (-8%), les deux régions les plus touchées. L’Ile-de-France (-6,5%) est le seul territoire dont la baisse d’activité ne s’accentue pas.

Une visibilité en demi-teinte

Les carnets de commandes tendent à se stabiliser, puisqu’ils affichent 71 jours en moyenne pour le deuxième trimestre consécutif, et 72 jours en moyenne sur l’année. Si cela offre encore des perspectives aux petites entreprises, ce n’est pas assez pour maintenir l’emploi, puisque la Capeb recense la destruction de 21 200 d’entre eux au 3ème trimestre 2024, en baisse de 3,5% sur la même période en 2023.

Côté opinion des petites entreprises, 27% d’entre elles déclarent une détérioration de leur trésorerie, et 22% font état de besoins dans ce domaine. En moyenne, le montant de ces besoins est de 28 000 euros.

Si le nombre de logements anciens vendus (-15% pour 774 000 unités en octobre 2024 en cumul sur 12 mois) ou la tendance de la construction neuve (-11,9% d’autorisation et -16,2% de mises en chantier en novembre 2024 par rapport aux 12 mois précédents) ne laissent pas présager une année 2025 des plus prospères, Jean-Christophe Repon, président de la Capeb, n’a pas voulu être de mauvais augure : « Je ne veux pas porter une vision défavorable, et nous espérons encore pouvoir faire bouger le gouvernement. » De fait, « il y a trop de facteurs externes et politiques qui influent l’activité et qui empêchent d’émettre des hypothèses » a-t-il conclu.