Une mesure dangereuse, car elle aurait un impact dévastateur sur la santé financière des 35 000 TPE artisanales des travaux publics, et, dans une moindre mesure, des 28 000 TPE du paysage, que la CNATP (Chambre nationale de l’artisanat des travaux publics et du paysage) représente.
Une mesure injuste, car elle ne toucherait que les entreprises du BTP sans toucher les agriculteurs, alors qu’eux-mêmes viennent au titre de la pluriactivité les concurrencer sur les chantiers. Il sera donc très difficile pour les entreprises de répercuter cette hausse auprès des particuliers, qui représentent l’essentiel de leur clientèle, dès lors que les agriculteurs en seront exemptés et pourront présenter des tarifs plus attrayants que ceux des entreprises de travaux publics.
Une mesure incohérente, car elle est contraire à la volonté affichée du Gouvernement de favoriser l’entreprise et le développement économique de notre pays. Cette mesure va, au contraire, diminuer la capacité des TPE artisanales à embaucher, à accueillir de nouveaux apprentis, à investir.
La CNATP demande donc au Gouvernement le maintien du taux réduit de la TICPE sur le gazole : « C’est la survie de nos TPE artisanales qui est en jeu. »
Pour Françoise Despret, présidente de la CNATP : « Alors que beaucoup de signaux revenaient au vert, l’impact de la fin du taux réduit de TICPE sera dramatique sur la santé financière de nos entreprises et donc sur leur capacité à former des apprentis et à embaucher. Cette mesure va grever largement le résultat de nos TPE artisanales. Le Gouvernement doit revenir sur cette mesure, c’est indispensable pour l’avenir de nos entreprises. »