Le président de la Capeb a été décoré de la Légion d’honneur par Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, sur le terrain de ses anciens exploits : au Rugby Club toulonnais. Une distinction qui salue sa carrière faite d’engagement à la fois sportif et professionnel en faveur de l’artisanat du bâtiment et des petites entreprises, dans un cadre qui incarne tout ce qui a façonné l’homme qu’il est devenu.

La séquence était à l’émotion pour le président de la Capeb plutôt imperméable d’ordinaire à l’émotivité. Il faut dire qu’à l’aube de sa carrière, cet ancien champion de France incarne cette génération de rugbymen forgés à l’école doloriste de l’abnégation qui se respecte, sans jamais chercher à se mettre en avant. À 57 ans, ce gaillard au visage glabre n’est pas ramenard, du genre à jouer les fiers-à-bras, fidèle à l’esprit de camaraderie qu’il chérit encore aujourd’hui.
Être décoré de la Légion d’honneur par Bruno Le Maire, l’ancien ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, face à la pelouse hybride du RCT foulée par des phalanges de gaillards et générations de rugbymen, dont beaucoup, comme Jean-Christophe Repon, ont laissé une trace indélébile, l’acte était doublement symbolique. C’était d’abord un hommage à son passé glorieux de champion de France en 1992 sur cette terre sacrée de l’ovalie au culte localement ardent et ensuite une reconnaissance de son rôle actuel en tant que président de la Capeb, où il continue de défendre les valeurs du collectif, qu’il a apprises sur le terrain, en faveur de l’artisanat du bâtiment et des petites entreprises.
Un engagement sans faille
Bruno Le Maire a tenu à honorer Jean-Christophe Repon pour son engagement sans faille en faveur des artisans du bâtiment. « Un homme engagé, responsable, fiable qui a toujours su porter haut les valeurs de l’artisanat au service d’une organisation crédible et réaliste et à la grande générosité de cœur pour lequel on résiste à tout sauf à son sourire », a-t-il souligné. Ce lieu emblématique, témoin de ses succès sportifs, s’est donc transformé en terrain de reconnaissance nationale, où son parcours exemplaire a été salué par le Ministre ; le couronnement d’une vie scandée par des entraînements, des efforts répétés, des conquêtes de chaque jour.
Lors de la cérémonie, Jean-Christophe Repon a tenu à saluer l’assistance majoritairement composée d’élus et de collaborateurs de la Capeb, mais aussi sa famille qui l’entoure et l’encourage, et son public qu’il a qualifié de « baroque ». Entendez : ses anciens coéquipiers, joueurs gaillards dont il aime exalter le tempérament, amis d’enfance et copains d’école buissonnière. Celui qui a très tôt été repéré par Daniel Herrero, le Toulonnais à barbe fleurie ceint d’un bandeau rouge aux gargarismes humanistes, a évoqué avec nostalgie les troisièmes mi-temps, où l’on devinait que le houblon des bières coulait à flots et les galéjades anisées animaient des souvenirs indélébiles.
Toute l’assistance composait cette alliance sacrée qui lui a permis de déplacer des montagnes, de les dévaler parfois à toute vitesse. Grâce à elle, il a réussi cette aventure hors du commun, après avoir repris l’entreprise familiale d’électricité, de faire de son engagement un véritable « essai transformé » en défendant les petites entreprises du BTP pour le conduire jusqu’au plus haut sommet de la Capeb.
Aujourd’hui, en recevant cette prestigieuse distinction des mains de Bruno Le Maire, Jean-Christophe Repon a une nouvelle fois prouvé son engagement, non seulement pour l’artisanat, mais pour les valeurs de solidarité et de collectif qui lui sont si chères. Sa carrière à la Capeb est, pour lui, l’ultime « troisième mi-temps », une manière de continuer à se battre, cette fois pour les petites entreprises du bâtiment en portant haut ses couleurs et en incarnant ses valeurs.

Dominique Parravano