L’Association des industriels de la construction biosourcée (AICB) et le Syndicat national des fabricants d’isolants en laines minérales manufacturées (FILMM) s’inquiètent des négligences croissantes concernant la mise en œuvre de capots de protection pour éclairages encastrés dans le cadre de travaux d’isolation des combles perdus.

Après constatation de la baisse significative des ventes de capots de protection pour éclairages encastrés constatée depuis plusieurs mois, l’AICB et le FILMM ont lancé une enquête préliminaire sur les raisons de cette diminution soudaine. L’enquête a révélé que les capots de protection des éclairages encastrés sont de moins en moins mis en œuvre par les professionnels lors de l’isolation des combles perdus, pour les principales raisons suivantes :

  • l’utilisation d’éclairages LED jugés à tort exempts de cette protection ;
  • l’argumentaire de certains fabricants indiquant que leurs éclairages ne nécessitent pas de protection, car sont eux-mêmes « conformes à la réglementation », alors qu’ils ne sont à priori pas soumis au protocole établi en annexe du NF DTU  45.11 pour respecter les caractéristiques énoncées.

Risque de multiplication des sinistres

Dans ce contexte, l’AICB et le FILMM rappellent aux professionnels de l’isolation que les normes NF DTU  45.10 et 45.11 énoncent clairement la mise en place du traitement des dispositifs d’éclairages encastrés lors de l’isolation des combles perdus. Le non-respect de ces normes expose à des risques graves, y compris celui d’incendie. Les éclairages encastrés, lorsqu’ils sont installés sans respecter les exigences de sécurité, peuvent générer de la chaleur excessive et mettre en danger la structure des combles isolés et compromettre la sécurité des occupants de la structure. Pour les chantiers bénéficiant du financement des CEE, le non-respect de ces normes peut même provoquer l’invalidation du dossier auprès du Pôle national des certificats d’économies d’énergie (PNCEE).

Rappel des règles de l’art

Pour garantir la sécurité des occupants et éviter tout risque de sinistre, l’AICB et le FILMM encouragent les professionnels de la filière à respecter de manière stricte les normes NF DTU 45.10 et 45.11 lors de travaux d’isolation des combles perdus. Pour protéger les personnes et les biens, la conduite à tenir est donc simple : tout dispositif d’éclairage encastré en combles perdus doit être protégé par un capot conforme et avant la mise en œuvre de l’isolant (quel qu’il soit).