A cette occasion, les huit œuvres, qui ont déjà été exposées entre le 8 mars et le 8 avril dernier à l’Espace Victoire de l’office du tourisme de Clermont Auvergne Métropole, le seront de nouveau au stand H2/BC317, dans le hall 2.
Photo, stylisme, film, musique, sculpture… les artistes retenus, tous originaires de la région, se sont prêtés au jeu d’une interprétation moderne et attractive des métiers de proximité portés par la Capeb Puy-de-Dôme. Cette exposition originale et décalée montre la vitalité de l’artisanat du bâtiment, mais aussi met en avant sa jeunesse, sa féminisation sans oublier la dimension humaine et technique de ce secteur !
A noter, vous pouvez lire Be Cap de deux manières. En verlan, ce qui donne Capeb, ou en le traduisant, ce qui devient « être capable »
Le Baiser par Antony Squizzato
En ébullition permanente, pour fuir la dictature de l’instant, l’immatérialité des images du marketing aseptisé, l’ennui que génère l’immédiateté, Squizzato utilise la technologie de son époque, digitale et artificielle, alternant toiles à l’huile en atelier, dessins à l’encre et à l’aquarelle et muralisme. Il s’adapte pour ne pas dépendre, explore par curiosité plus que par peur de tourner en rond, et se nourrit de l’héritage de mouvements qui le touchent (constructivisme, Bauhaus) sans quitter son ressenti d’une société duale, des réseaux et de la solitude. Squizzato évoque la fin d’une époque, l’expiration proche d’une ère d’accumulation à tout va. Par une recherche de l’épure à la limite de l’abstraction, son Neueconstructivisme se dessine comme une évidence : une nécessité de changement, le recours à un minimalisme fonctionnel, au service de la vision unique et entière de l’artiste qui décrit sans sanctionner, qui fait appel à la capacité d’abstraction et au libre arbitre de chacun pour s’émouvoir, prendre conscience, et agir plus que subir.
Rubik’s Cube par Cécile Coulon
Née en 1990, Cécile Coulon, auteure de neuf livres, est l’une des meilleures promesses de la littérature française contemporaine. Ses romans Le Roi n’a pas sommeil et Trois Saisons d’orage (Viviane Hamy, 2012 et 2017) et son essai Les grandes villes n’existent pas (Le Seuil, 2015) ont été particulièrement remarqués. Cécile Coulon est lauréate du Prix Mauvais Genre (2012), du Prix du meilleur roman des lecteurs Points (2014) et du Prix des libraires (2017).
Bâtisseurs par Elza Lacotte
Jeune plasticienne, Elza Lacotte est installée dans l’un des minuscules villages enneigés du lac Servière où elle exerce son activité d’illustratrice. Passionnée de cartographie et d’édition, elle oriente sa pratique artistique sur l’imaginaire, le voyage et la quête.
Gorille par Valérie Jouando
Native de Clermont-Ferrand, Valérie Jouandon vit désormais dans la vallée de la Sioule, à Jenzat où se trouve son atelier. Durant toute son enfance, elle voue une passion pour le dessin et comme une évidence se dirige vers une formation en arts appliqués et le soufflage de verre à Moulins, puis une première année aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand. Tout en élevant ses trois garçons, elle codirige pendant plus de quinze ans une entreprise du bâtiment avec son mari. Depuis cinq ans, elle se consacre exclusivement à son activité de sculpture sur papier recyclé. Cela aurait pu être de la terre, du verre, du bois ou autre, mais ses convictions l’ont conduite à rechercher le matériau avec l’empreinte la plus faible dans un monde à protéger. Son art, souvent animalier, témoigne de cette vie sauvage que l’homme tend à étouffer. Sa technique, sorte de peinture en 3D, est instinctivement bienveillante et naturellement maternelle.
La Petite Robe bleue par Virginie Sauvadet
Styliste formée à l’école ESMOD International et titulaire d’une maîtrise d’histoire de l’art, Virginie Sauvadet a travaillé chez quelques créateurs lyonnais et parisiens (dont Elie Saab Haute Couture) avant un retour à ses racines auvergnates. En 2005, la jeune styliste lance sa marque à Clermont-Ferrand, créant essentiellement des robes de mariée. Elle développe alors une maîtrise technique d’une couture d’exception, où la finesse des éléments s’accorde à la précision des détails. La jeune femme évolue dans un univers essentiellement féminin et raconte des histoires, des moments de vie et, surtout, elle raconte les femmes. Le vêtement les révèle dans l’image qu’elles ont d’elles-mêmes, qu’elles souhaitent montrer ou non. Il exprime les êtres, les personnalités, cache les angoisses, les doutes. Le vêtement qui couvre, en fin de compte, découvre.
Pluralité par Marielsa Niels
Née en 1986, Marielsa Niels est auteure photographe depuis 2007. En 2016, elle devient membre du studio Hans-Lucas, société de production dédiée à la photographie, aux écritures numériques et aux logiques transmédias qui distribue depuis son travail. Marielsa Niels s’engage dans la photographie au début des années 2000. Ses expérimentations esthétiques participent au développement de son écriture photographique protéiforme. Depuis 2013 s’amorce une autre forme de commandes photographiques, qui voit s’effacer la dichotomie entre création et commande pour laisser place à l’interprétation de l’auteure sur les sujets qui lui sont proposés et soumis. L’individu s’affirme comme la pierre angulaire du travail de la photographe : qu’il s’agisse de mettre en lumière avec humour les carcans, les incohérences ou les stéréotypes rencontrés par cet animal social ou de s’interroger sur les mécanismes des phénomènes intimes, complexes et intrinsèques qui participent à la construction de chacun d’entre nous. (Extrait du texte d’Anne Eléonore Gagnon).