En majorité, nous limitons nos déplacements quotidiens au domicile, à l’école et au bureau. Résultat, nous passons plus de 21 heures par jour à l’intérieur de bâtiments. Mais très peu de gens en sont conscients, selon une enquête menée par le bureau d’études Yougov à la demande de Velux, le fabricant de fenêtres de toit. 16 000 personnes résidant dans quatorze pays d’Europe et d’Amérique du Nord ont ainsi été interrogées. Pourtant, l’enquête révèle que les Européens, en moyenne, ont la sensation de passer 16 heures à l’intérieur d’un bâtiment. Cette sous-estimation baisse même à moins de 14 heures par jour pour les Français.
Chambre d’enfant : un des espaces les plus pollués
Cette erreur d’appréciation est d’autant plus préoccupante que l’air intérieur serait cinq fois plus pollué que l’air extérieur. Sachant qu’un adulte absorbe en moyenne 15 000 litres d’air par jour en moyenne, il paraît important de se préoccuper de l’impact de cette pollution sur notre organisme. Surtout d’ailleurs si le logement est mal ventilé et qu’il souffre de la présence d’humidité et de moisissures. Ces phénomènes peuvent en effet augmenter de 40 % le risque de devenir asthmatique selon l’institut Fraunhofer de physique du bâtiment (IBP). Les enfants sont d’ailleurs particulièrement concernés sachant qu’ils passent une grande partie du temps dans leur chambre. Cet espace est des plus pollués du fait de la concentration de CO2 et d’autres polluants émis notamment par les jouets, meubles et autres objets. D’où la nécessité de veiller à bien ventiler cette pièce pour éviter les risques d’allergies et de maladie respiratoire.
Attention au manque de lumière
A la pollution de l’air intérieur s’ajoute, pour cette nouvelle « génération Indoor » le risque lié au manque de lumière naturelle. Les rayons lumineux sont réputés pour réguler notre horloge biologique, augmenter notre concentration et nos capacités cognitives pendant la journée. La nouvelle directive européenne sur la performance énergétique adoptée le 17 avril dernier par le Parlement européen tient compte de ces risques. « Elle reconnaît la nécessité de concevoir les bâtiments de manière à optimiser le bien-être et le confort de leurs occupants », relève Catherine Juillard, directrice Bâtiments durables et Relations institutionnelles chez Velux France qui appelle les acteurs de la construction à se mobiliser en faveur d’un habitat plus sain, confortable et durable.