Suite à la modification statutaire adoptée lors de la dernière Assemblée générale de la Capeb intégrant les femmes cheffes d’entreprise au sein des commissions des départementales des femmes de l’artisanat, une nouvelle plaquette institutionnelle de la CNFA est publiée pour la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.
Destinée aux partenaires institutionnels de la Capeb, cette plaquette a pour objectif principal de présenter les actions qui seront mises en œuvre au cours des prochaines années 2021-2024 à destination des conjoints d’artisan et des cheffes d’entreprise artisanale.
Les objectifs 2021-2024
Les objectifs de la CNFA (Commission nationale des femmes de l’artisanat) de 2021 à 2024 sont en premier lieu de reconnaître professionnellement les femmes dans l’artisanat du bâtiment par le choix d’un statut obligatoire pour les conjoints, par la promotion de la mixité et de l’égalité professionnelle au sein des entreprises artisanales du bâtiment, par la promotion de l’entrepreneuriat au féminin et par l’accompagnement des femmes dans la création et la reprise d’entreprise.
Les femmes cheffes d’entreprise
Les femmes cheffes d’entreprise sont le plus souvent créatrices de leur entreprise. Elles exercent majoritairement une activité mixte entre le métier d’artisane et la gestion de l’entreprise. En effet, 53 % d’entre elles ont créé leur entreprise, 33 % l’ont reprise et pour 14 % d’entre elles il s’agissait d’une transmission d’entreprise.
54 % d’entre elles décrivent leur activité comme mixte « métier d’artisane » et « gestionnaire », 44 % comme « gestionnaire exclusivement » et 2 % seulement comme « artisane exclusivement ». Les femmes cheffes d’entreprise sont très majoritairement présentes en ligne, et 91 % des entreprises interrogées sont référencées sur internet.
La Capeb vue par les cheffes d’entreprises
92 % des femmes cheffes d’entreprise interrogées non adhérentes à la Capeb déclarent connaitre la Capeb.
Un peu plus de la moitié des répondantes (58 %) pensent qu’il est légitime que les organisations professionnelles agissent spécifiquement pour les femmes cheffes d’entreprises. Leurs attentes sont en priorité centrées sur des actions de communication spécifiques, telles que des informations sériées, des événements et des offres de services dédiés.
Pour le tiers des femmes cheffes d’entreprise pensant que les organisations professionnelles ne devraient pas mettre en place d’actions spécifiques à destination des femmes chefs d’entreprise, les motivations avancées sont le fait qu’il n’y ait pas de différence entre hommes et femmes (56 %) et que les femmes cheffes d’entreprise sont chefs d’entreprise d’abord et avant tout (29 %).
Un accueil spécifique
Localement, les CDFA ont décidé d’intégrer ces femmes entrepreneures au sein de leurs commissions respectives et s’organisent pour leur assurer un accueil spécifique afin de leur proposer des thématiques propres à leurs expériences et les intégrer dans les sections professionnelles de leurs métiers.
En outre, la CNFA souhaite renforcer le rôle des CDFA (commissions départementales des femmes de l’artisanat), mais aussi des CRFA (commissions régionales des femmes de l’artisanat) par des actions de communication et par un investissement plus important des femmes dans les mandats syndicaux afin de tendre vers la parité.