Pour les entreprises de moins de vingt salariés, l’U2P estime que le prélèvement à la source coûtera environ 125 € par salarié pour la mise en place la première année, et autant pour la gestion annuelle en régime de croisière : « Cela représente un surcoût global d’un milliard d’euros pour l’ensemble de l’économie de proximité en 2019, et 500 millions chaque année par la suite. A cela s’ajoutent des coûts humains qui pénalisent particulièrement les entreprises dans lesquelles le chef d’entreprise est le plus souvent seul à s’acquitter des tâches administratives. Retenue sur salaire, sollicitations, relances, versements, réponses aux questions des salariés sur le calcul de leur impôt… » Un coût humain que l’U2P estime à 1 h 30 de travail supplémentaire par salarié chaque mois, ce qui représente une semaine de travail non rémunéré en plus par an pour l’employeur !

Face à cette incongruité, forte du soutien de l’opinion d’une majorité des Français, l’U2P revendique une simplification du système, une sécurisation des employeurs et une compensation des coûts supplémentaires infligés aux entreprises.

Pour vous faire valoir vos intérêts, l’U2P met une pétition en ligne « Gérer les feuilles d’impôts, c’est pas notre boulot !«  afin de contester les conséquences néfastes de ce prélèvement. Les signatures seront par la suite remises en main propre au ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, avant l’été.

Nous vous demandons de signer cette pétition en cliquant ici.

Par ailleurs, des affiches et des visuels circuleront également à travers la France et via une campagne en ligne, à travers le hashtag #ChacunSonJob, mettant en scène ceux qui font battre le cœur de l’économie réelle (vous pouvez les télécharger gratuitement à partir du site de l’U2P et les coller sur vos vitrines, portes, etc.).

L’opinion des Français
23 % d’entre eux estiment que les entreprises ne peuvent effectuer le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source sans recevoir une compensation et 42 % jugent purement et simplement que ce n’est pas aux entreprises de collecter l’impôt, mais à l’État. Par ailleurs, 74 % des Français refusent que leur employeur ait accès à leur taux d’imposition.