L’U2P estime qu’interrompre les discussions sur une réforme d’une telle importance n’est pas à la hauteur des enjeux. Elle considère qu’au contraire, il appartient aux partenaires sociaux de faire rapidement émerger les solutions qui permettront à la fois, aux jeunes et aux demandeurs d’emploi d’accéder plus massivement au marché du travail, et aux entreprises de trouver le personnel qualifié dont elles ont besoin pour se développer. En ce qui la concerne : « Les acteurs doivent se mobiliser en particulier pour développer l’apprentissage et la professionnalisation, ces voies de formation en alternance ayant largement fait la preuve de leur efficacité. »
S’agissant du financement et de la gestion de l’apprentissage, sujets qui concentrent les principaux désaccords, l’U2P considère que les branches professionnelles doivent avoir un rôle central mais que les régions ont toute leur place aussi dans le dispositif compte tenu des missions qui leur sont confiées en matière de formation, de développement économique et d’aménagement du territoire.
L’U2P se félicite d’ailleurs que les représentants des régions aient repris le dialogue avec le Gouvernement.
Néanmoins, l’U2P constate qu’une certaine confusion s’est installée autour du rôle des différents acteurs de la formation professionnelle.
C’est pourquoi elle invite le Gouvernement à organiser une réunion visant à clarifier le rôle de chacun de ces acteurs : représentants des régions, organisations patronales, syndicats de salariés.
Pour Alain Griset, président de l’U2P : « Les sujets de l’apprentissage et de la formation sont trop sérieux pour que nous nous permettions de perdre du temps. C’est pourquoi j’invite le gouvernement à réunir rapidement les partenaires sociaux et les représentants des régions pour repartir sur des bases de discussion plus claires. »