35 % des Français déclarent qu’ils disposent dans leur résidence principale d’au moins un équipement utilisant des énergies renouvelables, soit une hausse de trois points par rapport à la vague précédente. Des écarts subsistent entre les personnes qui sont propriétaires (47 %) et les locataires (10 %). De plus, les personnes habitant une maison, et pouvant gérer leurs travaux de façon plus autonome, sont beaucoup plus équipées (58 % des propriétaires, 24 % des locataires) par rapport aux personnes qui vivent en appartement (8 % des propriétaires, 4 % des locataires). Avec en tête les inserts bois (13 %), suivis des poêles à bois (13 %) et des pompes à chaleur (9 %), le podium des équipements possédés par les ménages reste le même qu’en 2017.
Les Français sont 96 % à encourager le développement d’au moins une filière verte
Ils souhaitent voir se déployer le solaire thermique (90 %), le photovoltaïque (82 %), et les pompes à chaleur (82 %). Viennent ensuite l’éolien (81 %) et le bois énergie (70 %). Dans l’ensemble, les énergies fossiles sont toujours peu favorisées par les Français, en particulier le charbon (18 %), le gaz de schiste (20 %) et le fioul (22 %). Alors que le Gouvernement a annoncé en novembre 2017 qu’il revenait sur les objectifs d’abaissement de la part de la filière nucléaire dans le mix électrique à 50 % d’ici 2050, cette dernière connaît un regain d’intérêt de la part des Français qui sont 43 % à plébisciter son développement, en augmentation de trois points par rapport à l’édition précédente.
En outre, équiper son logement en énergie renouvelable est considéré comme l’investissement financier le plus pertinent en 2018 (68 %). Les investissements « verts » sont particulièrement plébiscités par les jeunes (71 % des moins de 35 ans). L’achat d’un véhicule propre, autre investissement en faveur de la transition énergétique, se place au même niveau pour les Français qu’un placement immobilier (60 %).
Les énergies renouvelables sont perçues comme éminemment utiles aux yeux des Français. Elles sont reconnues avant tout comme étant respectueuses de l’environnement (88 %). Elles favorisent également l’indépendance énergétique (85 %), pour permettre de se sentir bien chez soi (85 %), et pour réaliser des économies (74 %).
Le sentiment d’un coût élevé de l’énergie persiste
Quatre Français sur cinq estiment que leur facture en énergie est élevée, et un quart déclarent qu’elle est très élevée (24 %). Ce sentiment est encore plus partagé par les personnes issues des catégories socioprofessionnelles populaires (30 %) et par les locataires (28 %). En cohérence avec leur constat sur leurs factures, les Français placent le prix de l’énergie en tête des facteurs qui pourraient les inciter à changer d’opérateur énergétique (76 %). La perspective de consommer une énergie moins polluante est ensuite évoquée (67 %), suivie par la possibilité de bénéficier de services innovants, notamment en matière de gestion de l’énergie (57 %).
Afin de faire baisser le montant de leur facture en énergie, 84 % des Français profiteraient d’éventuels travaux de rénovation énergétique pour choisir des équipements en énergies renouvelables. Ils se méfient toutefois du prix de ces équipements : 54 % d’entre eux déclarent qu’ils ne les choisiraient que s’ils ne représentaient qu’un léger surcoût. Les personnes propriétaires de leur logement, plus à même d’entreprendre de grands changements dans leur résidence, déclarent qu’elles choisiraient davantage les énergies renouvelables si elles s’équipaient à l’occasion de travaux de rénovation énergétique (91 % contre 75 % des locataires).
Les aides qui peuvent être sollicitées pour investir dans un équipement renouvelable sont assez largement connues des Français. Ils sont ainsi 65 % à connaître le crédit d’impôt, 59 % le prêt à taux zéro et 35 % les aides régionales. 30 % des Français déclarent toutefois ne connaître aucune de ces aides. Preuve que les personnes qui ont l’intention d’acquérir des équipements en énergies renouvelables se renseignent avant d’effectuer leur achat, elles sont 78 % à connaître les aides financières dont elles peuvent bénéficier (contre 66 % des personnes qui n’ont pas l’intention de s’équiper).
L’intention des Français à s’équiper en énergies renouvelables repart à la hausse
Après avoir fortement baissé en 2017, la proportion de Français ayant l’intention de s’équiper en énergies renouvelable repart à la hausse : ils sont 27 % (+ 5 points) à déclarer envisager de s’équiper d’au moins un dispositif. Les équipements les plus plébiscités sont les panneaux photovoltaïques (14 %, + 4 points), les chauffe-eaux solaires (13 %, + 3 points), les systèmes solaires combinés chauffage/eau chaude (13 %, + 5 points), et les pompes à chaleur (10 %, stable).
Dans l’hypothèse où ils produiraient chez eux de l’électricité grâce à des panneaux photovoltaïques, 88 % des Français favoriseraient l’autoconsommation, mais ils chercheraient de plus en plus des façons alternatives de gérer les excédents de productions. 57 % des personnes interrogées consommeraient ainsi directement l’électricité produite et vendraient le reste sur le réseau alors que 21 % vendraient ou échangeraient les excédents avec d’autres consommateurs locaux. 10 % choisiraient de l’offrir à des associations caritatives ou des personnes en situation de précarité énergétique. Et 10 % opteraient pour la vente de toute leur production électrique sur le réseau.
Les labels de qualité demeurent une garantie de confiance envers les installateurs d’équipement en énergies renouvelables
62 % des Français disent avoir confiance dans les installateurs d’équipements énergétiques. L’obtention d’un label de qualité représente toujours la meilleure garantie pour établir cette confiance. En effet, 80 % des personnes interrogées déclarent qu’elles feraient davantage confiance aux installateurs disposant d’un label qualité. La qualification est également le premier facteur de confiance chez les personnes ayant l’intention de s’équiper en énergies renouvelables (84 %), devant les références de réalisation (80 %) et le conseil des proches (73 %). Les Français sont en outre 74 % à connaître la qualification « Reconnu garant de l’environnement » ou RGE, et 89 % d’entre eux choisiraient de faire appel à un professionnel qui disposerait de cette qualification pour réaliser leurs travaux de rénovation énergétique.