L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a réalisé une étude portant sur le parc de logements en France au 1er janvier 2018, qui met en lumière un certain nombre d’enseignements. Au 1er janvier 2018, la France métropolitaine compte 35,4 millions de logements. Depuis 30 ans, le parc s’accroît de 1,1 % par an en moyenne. Aujourd’hui, sur 100 logements, 82 sont des résidences principales, 10 sont des résidences secondaires ou des logements occasionnels, et 8 sont des logements vacants.
Le nombre de résidences principales s’établit à 29,0 millions. Il a crû à un rythme un peu plus élevé que l’ensemble du parc depuis le début des années 1990 jusqu’au milieu des années 2000. Depuis, il suit une progression annuelle moyenne d’environ 0,8 %.
La part des résidences secondaires et logements occasionnels est légèrement moins élevée en 2018 qu’il y a 30 ans, tandis que celle des logements vacants est un peu plus élevée. Cette dernière a d’abord diminué lentement, descendant jusqu’à 6 % en 2006, avant de remonter ensuite. Depuis 2006, le nombre de logements vacants s’accroît dans l’ensemble des unités urbaines, mais de façon plus contenue dans celle de Paris. Cette hausse concerne à la fois les logements individuels et collectifs. Néanmoins, elle est un peu moins soutenue sur les dernières années.
En 2018, l’habitat individuel représente 56 % des logements : il est majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires et les logements occasionnels. Après avoir progressé entre 1999 et 2008, sa part recule légèrement, car le nombre de logements collectifs augmente plus vite que celui des logements individuels du fait des évolutions récentes de la construction neuve. Depuis 2013, les logements achevés dans l’année sont en effet plus nombreux dans le collectif que dans l’individuel, alors que leurs niveaux étaient proches les années précédentes et que c’était l’inverse jusqu’en 2008.
La part de logements dans les unités urbaines autres que Paris augmente depuis 30 ans
En 2018, 16 % des résidences principales se situent dans l’unité urbaine de Paris et 21 % dans une commune rurale. Ces proportions ont légèrement diminué en 30 ans au profit des unités urbaines autres que Paris.
Les résidences secondaires ou logements occasionnels se situent bien plus souvent dans une commune rurale ou dans une petite unité urbaine (moins de 100 000 habitants) : quatre cas sur cinq contre seulement la moitié des résidences principales. Toutefois, la part du rural a diminué depuis 30 ans (41 % en 2018 contre 50 % en 1987) alors que celle des petites unités urbaines s’est accrue (de 33 % à 39 %) avec l’urbanisation.
Enfin, la majorité des logements vacants se situent dans une commune rurale ou dans une petite unité urbaine (60 % en 2018). L’habitat individuel est d’autant plus fréquent que la commune est petite, et ce pour toutes les catégories de logements (résidence principale ou autre). Toutefois, la part de l’habitat collectif dans l’ensemble des logements pour chaque type de commune est toujours plus élevée parmi les résidences secondaires et les logements vacants que parmi les résidences principales.